Uniformité (2)
Je pourrais prendre ma fille dans les bras, l’embrasser, et la donner à un autre père que je ne connais pas. Ce père, en échange, me donnerait sa propre fille.
Un tel comportement, depuis la naissance, généralisé, uniformément répété à l’échelle d’une société dont l’un des principes premiers serait la confiance en l’autre « autant si ce n’est plus, qu’en soit-même », voilà la promesse d’une société « humaine ».
Tandis que la paranoïa, entretenue, grassement nourrie, se reproduit allègrement dans notre société. Au point que, ironie, même si on a absolument pas confiance en soi-même, relativement à l’éducation donnée à ses enfants en particulier, on préférerait encore mille fois plus s’occuper de « nos petits amours » que de les donner à autrui. La paranoïa est telle, que l’ensemble de la société entourant l’éducation de l’enfant en-dehors du « cocon familial » est considéré comme une agression dont il faut se protéger au mieux.
Nous préparons une génération de petits morveux présomptueux, anti-sociaux et plus que jamais suspicieux lorsqu’il s’agira de « l’autre ».
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