Des mots quantiques
En mathématique quantique il est démontré l’existence de l’anti-matière. A chaque particule correspondrait une anti-particule. Il est donc vraisemblable de postuler qu’à plus grande échelle tout agrégat matériel possède son anti-agrégat matériel. Il est intéressant alors de remarquer, mais ceci est sujet à moult débats, que l’anti-résultat d’une vie humaine, autrement dit le résultat calqué dans l’anti-matière de toute une existence, serait sans doute la mort de cette existence. Et puisque cette existence extrojecte sa vie à chaque milliardième de seconde passant, on peut aussi prétendre, sans allusion philosophique, que cette même existence tend à la mort à chaque milliardième de seconde.
Cette théorie, appliquée aux mots et à l’acte d’écrire, autrement dit à la forme verbale de la représentation de la pensée, revient à croire que chaque mot possède son non-mot, son point final, chaque sens, son non-sens, chaque refrain d’amour, son abrégé de philosophie, et au-delà de ces parcelles d’être, chaque somme intellectuelle d’une vie individuelle, son absolue irréalité.
« Je pense donc je ne suis pas » serait ici le charmant résumé apporté par la mathématique quantique actuelle.
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