Pas de répit pour mon corps heurté par la machinerie qui le dirige aveuglément en suspens au-dessus des cris d’horreurs : dans la nuit et l’envie d’être aimé. Je crois sans cesse arriver à m’évader. Mais il ne faut pas tuer l’évasion, il faut tuer l’envie d’évasion. Cette existence qui n’est pas la mienne. Je vis pour le compte d’un autre dont je n’aime pas les faits et gestes, que je ne respecte pas, dont je n’admire rien. Il m’obéit bêtement. Je ne sais pas si je vais encore tenir longtemps, me dis-je parfois après une nuit terrible. J’ai ce monstre qui veut ma peau. Et même le tendre regard que mon fils lève sur moi n’y peut rien.
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