Je traverse une crise d’angoisse massive dans le train. Je crois que c’est lié à mon agression d’avant-hier soir. Ça bouscule l’image que j’ai de moi-même. Je réalise à quel point mon propre rapport à la société est violent, secoué, inconsistant.
Ça doit paraître évident vu de l’extérieur: ce côté extrême, voir menaçant. Mais je sais que cela ne doit pas être une explication pour ce qui s’est passé. Rien en moi ne justifie cette agression.
Tout au plus je l’utilise pour réveiller ce qui est endormi.
L’angoisse est survenue après que j’aie pensé à mes qualités potentielles de directeur artistique dans une agence web.
Je m’étais présenté à moi-même en quelque sorte. Et j’ai été surpris à quel point j’aurais toutes les qualités requises pour ce rôle. A quel point je vaux cela, simplement. Sans fierté, sans ce rapport de fierté, d’honneur et de guerre que je mets dans ma tête à chaque fois que je me vois dans la société.
Je n’ai pas besoin de me battre pour avoir cette valeur: je l’ai, tout simplement.
Je ne me suis pas battu contre cet idiot qui m’a sauté dessus, parce que je le vaux déjà.
Ce sont des choses que je sais. Mais ce matin dans le train je l’ai senti, comme dans sentir dans ses tripes. Et ça fait une grande différence.
Quelques heures avant cette agression j’avais appelé une agence web de la place genevoise pour me proposer éventuellement comme DA: alors non, dans ce sens tout ce qui s’est passé après n’a rien à voir avec le hasard.
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