Il était une fois.
Se débarrasser des contingences, qu’ils disaient.
Comme dans aimer, mais sans ce qui existe autour, juste l’union.
Par exemple il est humain, paraplégique, elle est extraterrestre et saute d’arbre en arbre. En plus il doit détruire son peuple. Ca ne les retient pas de s’aimer.
Etonnant? Magique. Irresponsable? Irrépressible. Passager? Eternel.
La voiture et le baiser, les lèvres et les jeux de lumières sur son visage, existent dans un autre espace-temps.
Ca ne les rend pas moins vrais, moins authentiques, moins puissants.
Au contraire, peut-être. Au contraire. L’attrait spontané à l’exceptionnel. Au semblant d’irréalité. A la possibilité de, aussi.
Il n’y a donc plus rien de confus. Vu de là-bas, tout est pur, limpide, tout est parfait. Vu de là-bas. Il l’aime.
Et il n’y a rien d’autre à dire.
Il n’y a pas de questions, ni de doutes, ni de culpabilité ni d’angoisses: c’est l’anéantissement du temps des autres; ceux qui vivent peut-être, hors de l’habitacle.
Tiens, elle peut mourir, ça ne diminuera pas cette clarté d’un iota. Au contraire, peut-être. Au contraire.
Mais il la préfère vivante.
Et ses yeux qui gambadent d’un coin du plafond à l’autre au-dessus des reflets dans ses lunettes, doubles étincelles, d’idée en idée, de sourire en sourire.
La portière a claqué et la voiture l’a emporté.
Loin de ses lèvres.
Laisser un commentaire