La plaine craquelée est avalée par la lumière du soleil. J’avance sur le sol dur. L’horizon est blanc de chaleur. Au loin je la vois qui danse. Elle est enrobée de vapeur. Je sais qu’elle sourit même si je ne distingue pas son visage.
Je ne marche plus dans sa direction.
Le vent frappe plus fort, asséchant mon visage, ma gorge, mon âme.
J’ai peur soudain de me changer en pierre.
Elle est devenue toute petite très loin, mais sa silhouette me rassure encore.
Je sais qu’elle disparaîtra.
Le sais-je.
Parfois je me retourne.
Je la vois encore.
Une fois encore je me retourne.
L’horizon plat et vide, balayé par un vent sans tendresse.
Je me rappelle sa joie et sa flamboyance, et j’avance encore dans l’autre direction, sans savoir si je vis encore, seul devant cet horizon incertain.
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