La Fleur de Nuit

Certains disent qu’elle ne pousse que près du Néant
Elle se nourrit du vide pour donner la vie
D’autres disent qu’elle est la fleur d’amour
Car elle crée la vie là où il n’y a rien
Sur le rivage où elle pousse, d’autres disent
Qu’elle trace la ligne entre la vie et la nuit
Et qu’en poussant là elle apporte la lumière.

On ne sait pas quelle est sa taille
Certains disent l’avoir vue étincelante et fragile
A leurs pieds, luciole d’à peine dix centimètres de haut
D’autres l’ont vue gigantesque, resplendissante 
Des filaments lumineux embrasant les étoiles elles-mêmes
Tel un soleil nocturne planant au-dessus des plaines
Cette fleur n’a pas de dimension, elle n’appartient à rien, ni même
Au Temps.

Le soleil d’hiver sortait de l’ombre
Je dormais encore mais je ne dormais plus
Un matin de décembre, j’ai eu une vision 
J’ai vu la corolle de la Fleur de Nuit, vibrante
Des vagues de lumière jaillissaient d’un point pur
Ses pétales en filaments naissaient dans le Néant
Elle se nourrissait d’être à la limite de tout
Aussi fragile qu’indestructible, la Fleur de Nuit
Amenait l’amour, la vie, la lumière dans l’obscurité
Au loin, les pépites électriques des Hommes naissaient 
Telles des étoiles.

La Fleur de Nuit
La Fleur de Nuit



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