Nous vagabondons sous les pins entre la mer et le ciel
Des jours entiers à errer sous le soleil et sur l’île
De nos désirs apaisés dans l’onde légère des vagues
Et nos peines lancées dans l’eau comme des jeux
L’enfance de l’âme renaît lentement à l’ombre des pins
On se tait gentils parce que rien ne vient terminer
Le jour sous le soleil démultiplié de l’Elbe
Les reflets de l’eau brisent l’angoisse inachevée
L’air ici éteint la soif de vivre, la passion se couche à l’ombre
Des falaises, et dans l’eau se baignent toutes les peines
Laissées là-bas, loin, au-delà de l’horizon vide
Car n’existent entre soi et l’autre que la mer et le ciel
Des rires fusent dans le soir s’avançant, personne ne sait rien
L’or du soir tombe doucement sur l’absence de la journée
Nous parlons dans le soleil couchant, tout est anodin
Tout semble essentiel, quand l’or du soir glisse entre nous
La parole n’a plus de sens quand les étoiles montent sur la mer
Le sable entre nos orteils crisse quand nous dansons
Nos peaux parlent quand nos bouches se taisent
Je descends les marches vers la mer pendant qu’ils dansent
L’eau sombre me rappelle le soleil couchant où nous dansions
Sur la terrasse, tous un peu ivres de ciel, de mer, de soleil
Nous étions là à rire uniques et éternels, gambadant sur nos peines
Pénétrant dans la nuit de l’eau je vois les reflets de la peau
Dans le silence plus noir que l’air de l’eau qui tait tout
J’effleure ces reflets de peau sculptés par le silence de l’eau
Les rires des amis dansant au loin sous les étoiles
J’entends l’éternité, un petit moment, abrupt, seul, et avec les amis.
Tout se tait dans la nuit de la mer.
Du ciel descendent les rires des jeunes.
Et vous dansez dans la nuit des pins découpant les étoiles.
Une autre fête commence, l’obscurité enveloppe l’été.
Demain tout sera encore bleu et doré comme si nous n’avions
Pas été là.
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