C’est un sentiment diffus et vague qui peuple l’âme qui danse lorsque tous sont partis et qu’une sorte de créativité peut émaner du départ de ces tous, mais en même temps le départ invoque un vide immense, mais il faudrait que ce vide existe, donc il faut quoi, si ce n’est bouger son corps, gesticuler pour remplir les vides et créer une présence dans l’abandon. Danser seul pour créer. Musique? Mots? Poésie? Images? Danser et être abandonné. Etre traversé de mots et être abandonné. Voir un film et être abandonné, être abandonné et être. Abandonné. Avoir mal aux jambes et avoir mal aux bras et la tête qui danse et gesticule pour remplir le vide, est-ce de la musique que j’entends? Est-ce un film que je vois? Est-ce une image sur un écran? Est-ce moi qui vibre? Est-ce qui? Est-ce l’abandon qui danse? Qui crée? Est-ce la vibration qui danse? Suis-je l’abandon qui vibre et danse? Est-ce que la danse vibre en moi et c’est elle qui est abandonnée? C’est un sentiment diffus et vague qui peuple telle une foule en transe mon abandon, ma danse, mon vide, et ensemble avec moi qui les observe ils sont en transe. Et créer et abandonner laissent tout pour maintenant.
Maintenant tout existe en même temps, et je suis seul.
Où est-elle? Où sont-ils? Où suis-je? Je suis l’abandon et je suis sa création. Mais ça ne suffit pas. Je suis trop plein.
Dans cet espace infime entre les deux, je danse immobile, créant, et abandonné.
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