Mémoire d’un Palestinien

Le mur est de différentes hauteurs Parfois, il y a les barbelés Souvent, c’est juste le mur Comme ça, un mur gris Qui coupe le désert D’une ombre comme lasse. Mon frère est mort A l’ombre de ce mur Ma mère est morte A l’ombre de ce mur Certains de mes amis Rentrent dans des voitures Et vont exploser De la joie de la haine Au milieu des villes De l’autre côté du mur. Moi, non, je regarde le mur Je le longe J’ose l’effleurer Mon frère, ma mère Et ce mur.

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