L’Homme peintre

Je le vois un peu façon Disney : Des singes gambadant d’arbre en arbre Fouinant parmi les fruits rouges On me dit années 50 ? Je pense grosses cabrios chromées Et le chic glauque des 90 Je vois Pulp Fiction Effets spéciaux Délires lasers Coûts inoubliables Des singes gambadant d’arbre en arbre Parmi eux certains sont déjà debout D’autres encore ont moins de poils Certains observent la lune D’autres tapent sur des outils Il y en a aussi Farfouillant la terre Qui trouvent des couleurs Se teintent leurs corps nus Et rient de cette comédie Lorsqu’au détour d’un roc Ils peignent des visages Et cherchent d’autres terres D’autres plantes Pour d’autres couleurs Ils peignent des fresques Certains les craignent Comme des mages Certains les tuent Comme des sauvages Mais ils plongent leurs doigts Ils peignent toujours De savants outils Complexes et complexes Ils peignent toujours Sur des fresques en verre Sans écouter personne Pour que tous les écoutent. Plus loin encore Les uns des autres. Plus proches dans l’âme Les uns dans les autres. Ils peignent toujours Ces singes savants.

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