Ils ont tous cette pression de la double contrainte. L’idéal et la réalité. Comme ce type veilleur de nuit qui gagne une misère, il aimerait économiser pour sa femme et sa petite fille et leur acheter une maison dans la nature pour y vivre ensemble en harmonie. Il est tellement comprimé entre rêve et réalité qu’il finit par se diviser en deux et l’un des deux de lui tue sa femme et sa fille parce que c’est la seule issue.
Ils sont comprimés dans une société qui ne donne pas d’issue, et ils s’épuisent dans tous les sens pour essayer de trouver une sortie vers un avenir meilleur. Et c’est leur désespoir qui finit par parler uniquement, inventant une société de la peur, de la fatigue, de l’esprit qui tourne et tourne en rond.
Mais il n’y a pas d’avenir meilleur, ou de rêve à réaliser: ce sont des images. Tout est là déjà entre leurs mains autour d’eux. Il suffirait de se décider ensemble pour tout arrêter et se reposer enfin. Mais non: dans la vague immense qui les pousse et les écrase, ils continueront jusqu’à l’aliénation.
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