Les saveurs s’en vont doucement
Son caddy roule en-bas de la rue
Elle court derrière en hurlant
Ses lunettes de soleil tombent
En chemin elle remonte sa jupe
Se baisse et retire ses talons
Pieds nus elle hurle derrière le caddy
Le soleil d’été avoisine la tendresse
Jetant les ombres des feuillages
Sur la rue du Valentin qui pousse
Dans sa pente le caddy joyeux
Sa jupe trop courte met des fentes dans le soleil
Et je pense : là une histoire se raconte
Dans l’été couchant et le caddy roulant
Elle hurlant et trébuchant
Le caddy arrive sur moi et je l’arrête
Les regards ahuris des passants qui existent quelque part
Les saveurs dans son caddy qui existent quelque part
Et moi et elle qui s’arrêtons
Sur le paquet de tampons et ses victuailles
Elle me dit: j’ai perdu mes lunettes
Et mes chaussures sont là-bas
A l’ombre des feuillages d’été
De la triste rue du Valentin
Je t’ai aimée pieds nus et essoufflée
Magali, tu m’as soufflé
David, ai-je chuchoté
Tu as caché les tampons sous les oeufs
Nous avons ramassé tes lunettes
Et sautillant tu as remis tes talons
Le caddy poussé ensemble dans la pente
Riant de l’été et de l’amour
Déjà là. Toujours là; dans les saveurs qui s’en vont doucement.
Toujours là, dans le rêve
Comme si, sur la rue du Valentin.
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