Tu t’es cambrée
Le creux de ton dos s’est hérissé
J’ai effleuré un pelage doux
J’ai enfoncé mon pouce dans ces poils infimes
Il y a une vallée parcourue d’ombres
Qui traversent le jour et même ta nuit
Dans ma caresse j’hérisse la lumière
Tu confonds sous mes doigts
L’obscure et le tendre
J’ai essayé de t’atteindre
Tu n’étais pas là, ni ici
Ton dos se cambrait, tes reins
S’élevaient vers moi, et,
L’obscure et le tendre
Tu as cherché de tes fentes mes doigts
J’ai visité ta lumière fulgurante
La tendresse humide de ton sexe
Effleurer le bord de la lèvre
Les forêts qui s’enfoncent vers nous
Dans l’ombre d’un idéal
Tu sais cette ombre qui vibre
Dans la vallée sous les cîmes
Les bois tendres et faibles qui nous protègent
Nous avons tenté l’absolu, l’errance
Ultime, qui nous détruit, et nous fait rire
J’effleure la soie fraîche de ton dos,
Tu t’enivres de mes doigts
Je regarde le haut des glaciers morts
Je suis parti un matin tôt
Ma main un moment sur ton dos
J’ai effleuré les sommets tu sais
Je les ai tenu dans ma main, comme toi
Avant qu’ils ne m’avalent, sans toi
Dans la soie fraîche de ton dos.
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